Source : Le Devoir
En décembre 2010, dans les profondeurs rocheuses d’une grotte du massif de l’Altaï, une équipe de chercheurs russes déterrent un minuscule morceau d’os de phalange. La récente découverte jusqu’ici dissimulée sous des tonnes de sédiments pendant des millénaires fait l’effet d’une bombe dans le milieu scientifique. Le séquençage de l’ADN humain révèle une espèce jusqu’alors inconnue « ni néandertalien, ni sapiens, ni martien… » expliquent dans leur nouvel ouvrage la paléoanthropologue Silvana Condemi et le journaliste François Savatier. Le duo, qui avait déjà signé les contours de l’arbre généalogique entre Néandertal et Homo sapiens (Néandertal, mon frère), mène cette fois l’enquête sur cette histoire révolutionnaire dont ils racontent les dessous captivants avec moult détails.
Cette espèce éteinte — constituant néanmoins une partie du puzzle de l’humanité — est baptisée Denisova, du nom de la grotte située en Sibérie. Elle a été identifiée pour la première fois non par ses fossiles, mais par son ADN. Mais qui étaient donc les Dénisoviens, ces « autres » humains qui ont autrefois peuplé l’Asie du nord au sud ? Comme la science nous l’a démontré plusieurs fois, il n’y a pas de réponse claire et définitive à cette question. Il a fallu du temps avant que les chercheurs découvrent et admettent que nos ancêtres Homo sapiens se soient métissés avec les Néandertaliens. Environ 2 % de nos gènes viennent pourtant de nos lointains cousins aujourd’hui disparus. Grâce à la génétique, nos connaissances en la matière ont fait un pas de géant. Il reste que les informations dont nous disposons à l’heure
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