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Que reste-t-il quand quelqu’un disparaît ? Qu’est-ce qui arrive à ceux et celles qui restent ? C’est la question que se pose Dominique Fortier dans Quand viendra l’aube, livre délicat et personnel qui arrive six mois après son précédent, Les ombres blanches, et qui en est un peu l’autre facette.
Publié à 7h00 ✓ Lien copié Josée Lapointe La Presse
« Les ombres blanches, c’était le volet création. Celui-là, c’est une sorte de carnet de réflexions sur les mêmes thèmes. » Quand viendra l’aube est une espèce de traversée de l’après, alors qu’il faut continuer à vivre avec l’absence, le manque. C’est le chemin qu’a parcouru Dominique Fortier après la mort de son père, dont elle cherche les traces dans ses souvenirs, et qui trouve consolation en observant le monde qui l’entoure.
« Ce n’est pas un livre sur la mort, mais sur la vie. C’est cette recherche, comment trouver les choses qui nous aident à continuer à habiter le monde qui est changé quand il y a quelqu’un qui disparaît. »
Quand viendra l’aube est le genre de livre qu’on lit en cornant presque toutes les pages tellement les phrases et la pensée y sont concentrées, précises. C’est aussi le premier livre complet de non-fiction de Dominique Fortier, et de loin son plus intime.
« C’est pour ça que je le sens très fragile. Et moi aussi. »
Monde sensible
On a l’impression que Quand viendra l’aube vient clore un triptyque amorcé avec Les villes de papier, ce si beau livre consacré à la poète américaine Emily Dickinson qui lui a valu le Renaudot en France il y a deux