Source : Le Devoir
Coeur de pirate, Sarahmée, Patrice Michaud, Émile Proulx-Cloutier, Stéphanie Boulay, Guylaine Guay… La liste des personnalités québécoises qui ont tenté l’aventure de la littérature jeunesse ne cesse de gagner de nouvelles recrues. Cette tendance, qui existe depuis longtemps dans le milieu anglophone — Paul McCartney, Madonna, Natalie Portman et Keith Richards ne sont que quelques-unes des célébrités à s’être prêtées au jeu —, a le vent dans les voiles au Québec depuis les cinq dernières années.
Or, y a-t-il vraiment un avantage à inscrire le nom d’une célébrité sur la couverture d’un album ou d’un roman jeunesse ? Ces livres se vendent-ils plus que les autres ? La réponse est plus complexe qu’il n’y paraît.
D’abord, une mise au point s’impose. Si on a l’impression que tout le bottin des artistes est en train de se réinventer en auteur jeunesse, c’est surtout parce que leurs oeuvres suscitent une grande attention médiatique. « Il se publie, bon an mal an, près de 1000 livres destinés aux enfants au Québec, souligne Rachel DeRoy-Ringuette, professeure en didactique de la lecture et de l’écriture au primaire à l’Université du Québec à Trois-Rivières, spécialisée en littérature jeunesse. Parmi ceux-ci, on en compte moins d’une dizaine écrite par une personnalité connue. Ça demeure donc un marché mineur. Or, lorsque Coeur de pirate a lancé Clou. On est tous différents ! (Auzou, 2022) cet été, tout le monde en a parlé. Un auteur inconnu, même s’il a un talent exceptionnel, ne pourra jamais compter sur autant de visibilité. »
Au Devoir, cette affirmation
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