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Vous avez une idée pour écrire une histoire, mais hésitez à vous lancer? Pourquoi ne pas profiter de l’expérience de personnalités du monde littéraire qui sont aussi membres du jury du Prix du récit Radio-Canada 2025?
La chroniqueuse et psychologue Nathalie Plaat, la professeure et essayiste Maïka Sondarjee et l’écrivain Akos Verboczy vous offrent quelques judicieux conseils qui pourraient vous aider à écrire votre récit.
La période d’inscription pour participer au Prix du récit Radio-Canada est du 1er janvier au 1er mars, à 17 h (HE). N’attendez pas le dernier moment pour tenter votre chance.
Maïka Sondarjee, Akos Verboczy et Nathalie Plaat font partie du jury du Prix du récit Radio-Canada 2025.
Photo : Justine Latour / François Couture / Annick Sauvé
Définir le récit
Avant de se plonger dans l’écriture d’un récit, il faut en tracer les frontières. Voici comment les membres du jury perçoivent ce style d’écriture.
Pour Nathalie Plaat, un récit est un petit fragment d’histoire particulièrement signifiant dans la vie d’une personne. On doit y capter l’identité profonde de cette personne, parce qu’elle se révèle subtilement ou frontalement, dans ce gros plan sur un moment spécifique de son existence.
La chroniqueuse ajoute que dans un bon récit, on doit suivre les protagonistes comme si on était aux premières loges de l’histoire. Éprouver avec eux les rebondissements ou l’absence de ceux-ci.
Maïka Sondarjee pense que le récit n’est ni un roman, ni un essai, ni un poème, mais un peu de tout ça. Il s’agit de mettre le réel en forme, de manière courte et percutante, et de dire beaucoup en peu de mots.
Elle estime que le ressenti est l’élément le plus important d’un récit et qu’il est nécessaire de l’ancrer dans sa réalité. L’ancrage dans ses propres émotions, son propre vécu, donnera une profondeur à n’importe quel texte.
Le récit est un genre où l’imagination fait résonner le vrai, selon Akos Verboczy. C’est une histoire qui emmène ses personnages dans des contrées où ils ne sont jamais allés, et, par extension, le lecteur aussi.
Conseils pour la participation à un concours littéraire
Akos Verboczy encourage les gens à soumettre leur récit à l’exercice critique d’un concours. Si cela nous pousse à écrire, à nous améliorer, pourquoi pas? Mieux vaut un texte ignoré qu’une histoire oubliée dans un fichier .docx.
Nathalie Plaat n’offre qu’un conseil aux personnes qui veulent participer aux Prix de la création : Écrivez. Le plus dur est souvent de se rendre jusqu’à l’espace de l’écriture, de dépasser tous les complexes qu’il y a entre soi et le clavier, soi et le lieu d’où ce qu’on a à dire se dira.
Elle rappelle qu’écrire et présenter ses textes à un prix forge la persévérance. J’ai soumis mes textes à ce prix au moins 5 fois. Ils n’ont jamais été retenus. J’ai aussi envoyé je ne sais combien de lettres d’opinion au Devoir sans être publiée une seule fois! Chaque fois que je l’ai fait, j’ai musclé le muscle du refus, et aussi celui de la nécessité, pour moi, d’écrire
, dit celle qui tient maintenant une chronique dans Le Devoir et qui publie des livres.
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Écrire est un défi, mais il ne faut jamais hésiter à participer à des concours.
Photo : getty images/istockphoto / BrianAJackson
Maïka Sondarjee suggère aux gens de ne pas laisser des textes dormir trop longtemps et de se lancer. Un bon texte est celui qu’on ne croit jamais abouti, jamais terminé, pas encore prêt. […] La plupart des autrices et auteurs dans le monde ne sont pas connus, car ils gardent leurs textes dans un petit fichier dans leur ordinateur et ne l’envoient jamais.
Elle estime que publier ses écrits ou participer à des concours est primordial pour tester des idées. La reconnaissance des pairs est essentielle dans le développement de sa voix et de son écriture.
C’est pour cela que la professeure est très fière de faire partie de ce jury. Afin de pouvoir moi-même profiter de ces perles d’écriture en primeur.
Les récits préférés du jury
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Caroline Dawson
Photo : Justine Latour
Quand on lui demande quels récits l’ont marquée, Maïka Sondarjee cite les textes de Yara El-Ghadban, de Caroline Dawson, de Marie-Hélène Voyer, de Léa Clermont-Dion, de Chloé Savoie-Bernard et de Daphné B.
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Chloé Savoie-Bernard
Photo : ICI ARTV
Chacune à leur manière, elles ont mis en lumière un aspect de la société québécoise, beau ou sombre, et nous ont appris à mieux s’aimer. Et tous leurs livres se lisent comme de petits bijoux.
Voyage d’une Parisienne à Lhassa, d’Alexandra David-Néel, ou Chemin Saint-Paul, de Lise Tremblay, sont des récits qui ont marqué Akos Verboczy.
Véritable tremplin pour les écrivaines et écrivains canadiens, les Prix de la création Radio-Canada sont ouverts à toute personne qui écrit, de façon amateur ou professionnelle. Ils récompensent chaque année les meilleurs récits (histoires vécues), nouvelles et poèmes inédits soumis au concours.
Vous écrivez des récits? Envoyez-nous vos textes inédits d’ici 1er mars 2025 à 17 h (HE)!