Source : Le Devoir
Donald Trump a arraché la victoire à l’élection présidentielle dans un contexte de forte polarisation aux États-Unis. Ce phénomène, inédit par son ampleur, qui touche de plus en plus la classe politique et la société américaines, a d’ailleurs permis au controversé candidat républicain de s’emparer de la Maison-Blanche pour une seconde fois, menaçant les fondements d’une démocratie vieille de plus de deux siècles. C’est ce qu’avance Mathieu Gallard dans son nouvel ouvrage, Les États-Unis au bord de la guerre civile ?.
L’heure est grave, assure le directeur de recherche à l’institut de sondages Ipsos en France, qui va jusqu’à sous-titrer son ouvrage Pourquoi les Américains se détestent. L’essayiste indique qu’à chaque scrutin, la violence politique est exacerbée et les électeurs sont de plus en plus à cran. Mathieu Gallard observe aujourd’hui deux blocs purs et durs qui se déchirent sur des enjeux de société cruciaux, comme l’immigration, l’avortement ou les droits des minorités sexuelles.
En même temps, souligne l’auteur, la polarisation actuelle croissante de l’électorat américain a des conséquences nuisibles et dangereuses sur les institutions. Il explique qu’en démocratie, une polarisation dite modérée encourage des propositions cohérentes tout en aidant les citoyens du pays à faire des choix éclairés. Lorsque la polarisation devient extrême et radicale, elle ne laisse plus de place au dialogue et aux consensus, fragilisant ainsi les bases de la démocratie. « Elle ouvre la possibilité d’une bascule du pays vers un illibéralisme dans lequel les contre-pouvoirs, les fameux checks and balances mis en place par les Pères Fondateurs, seraient peu
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