Châtiments corporels, rivalités et jalousies, sacrifices. Dans un ancien monastère isolé et vidé de ses moines, la Maison de la Sororité sacrée, une petite communauté de femmes, gravite autour d’une énigmatique figure masculine, mi-dieu, mi-gourou, dont les volontés s’incarnent à coups de fouet aux mains de la terrible Sœur Supérieure. Alors que la civilisation d’avant s’est effondrée, la narratrice insoumise tient chaque nuit en cachette un journal de son quotidien et de ses souvenirs, racontant ses aspirations à faire partie des « Illluminées ». Avec Les indignes, dystopie féministe postapocalyptique, l’Argentine Agustina Bazterrica signe un conte cruel et cauchemardesque. Une histoire néogothique de sororité extrême, à travers laquelle, il est permis de le penser, l’autrice de Cadavre exquis (Flammarion, 2019) pose un regard critique sur l’institution religieuse catholique ainsi que sur la solidarité féminine, ses séductions comme ses illusions.
Les indignes
★★★
Agustina Bazterrica, traduit par Margot Nguyen Béraud, Flammarion, Paris, 2025, 189 pages
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