Image

«Les lendemains qui chantent»: les vents froids de l’oubli

Le Devoir Lire

Avec son taux hallucinant d’écrivains par kilomètre carré, il est un peu normal que l’ joue un rôle majeur sur la planète . D’autant plus que de gros canons de l’extérieur, comme Vargas et surtout Ian Manook, y ont situé plus d’une intrigue tordue. Mais, de tous les… dottir et les… sson islandais qui se sont imposés depuis le début du millénaire, c’est sans doute Arnaldur Indridason qui nous fait le mieux sentir l’âme de ce pays impossible ancré au milieu de l’ . La sixième enquête de Konrad, ce retraité qui continue à fouiller les affaires non résolues, en est une autre concrète illustration.

L’histoire qu’on nous raconte ici est complexe, multiple et touffue. Elle prend dans un passé pas si lointain dans lequel les États-Unis entretenaient une base importante en Islande — flotte aérienne et surtout maritime — la guerre froide. Des navires-espions russes déguisés en chalutiers croisaient alors fréquemment dans le secteur, alimentés par un réseau d’informateurs locaux attirés par les promesses de « lendemains qui chantent ». Puis la filière russe a peu à peu perdu de son importance avec le départ des Américains et la disparition inexpliquée de plusieurs citoyens islandais. C’est sur l’une de ces « évaporations fortuites » qu’enquête Konrad.

Méticuleusement, lentement, un petit détail à la fois, l’ancien policier parviendra à reconstituer une histoire rocambolesque mettant en scène des marins russes récupérant de vieilles Lada et des « observateurs d’oiseaux amateurs » formés lors de voyages à Léningrad-Saint-Pétersbourg. Et lorsqu’une série d’assassinats bien actuels vient tout

[...] continuer la lecture sur Le Devoir.

Palmarès des livres au Québec