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Les penseurs d’ici | Jacques Beauchemin : le désir de durer

Paru en premier sur (source): journal La Presse

La géographie intellectuelle du est en pleine redéfinition. Dans cette série, notre collaborateur Jérémie McEwen nous présente des essayistes qui pensent le contemporain.

Publié à 11h00 ✓ Lien copié Jérémie McEwen Collaboration spéciale

J’ai regardé avec grand intérêt le récent documentaire Francine Pelletier, Bataille pour l’âme du Québec, où figure le sociologue Jacques Beauchemin. J’avais croisé son nom en lien avec des penseurs plus jeunes qu’il a influencés, comme Étienne-Alexandre Beauregard et Mathieu Bock-Côté, mais je n’avais jamais lu ses livres.

Dans le film, on le présente comme la source intellectuelle qui a fait basculer le nationalisme québécois du côté plus identitaire. Son premier ouvrage, L’histoire en trop, avait marqué quelques années avant son accession au pouvoir à un point tel qu’elle a sollicité une rencontre avec l’homme. C’est lors de cet entretien qu’il a insisté sur le fait qu’il fallait écarter la mauvaise conscience liée à l’enracinement historique de notre identité, parce que le nationalisme civique pluraliste, alors en vogue, ne suscitait aucune réelle passion collective. Quoi qu’on puisse penser de tout cela, il y a quelque chose de profondément excitant, pour un intellectuel, à voir un confrère avoir un impact aussi direct sur sa patrie.

Beauchemin m’a affirmé au téléphone ne pas avoir aimé le documentaire. Pour toutes sortes de raisons, mais surtout parce qu’il dépeint caricaturalement sa pensée. Il rigole quand on dit de lui qu’il est nationaliste conservateur, ou identitaire, lui qui écrit des passages très nuancés où il défend l’État providence et le pluralisme d’ouverture québécois.

En lisant son premier puis son plus récent, Une démission tranquille, pour

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