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Les penseurs d’ici | Pierre Lefebvre : la vraie opposition officielle

Paru en premier sur (source): journal La Presse

La géographie intellectuelle du est en pleine redéfinition. Dans cette série, notre collaborateur nous présente des essayistes qui pensent le contemporain.

Publié à 12h00 ✓ Lien copié Jérémie McEwen Collaboration spéciale

« L’opposition officielle, c’est la littérature. » C’est ce que disait Pierre Lefebvre à son équipe alors qu’il dirigeait la revue Liberté. La littérature sera toujours dans l’opposition la marge, selon lui, parce qu’elle a pour fonction de faire respirer l’ambiguïté des choses, par-delà le rôle strictement communicationnel et efficace du langage.

Le protagoniste de son court texte, Le virus et la proie, un hybride entre et monologue de théâtre, nous raconte comment il sent qu’il n’aura jamais accès à « Monsieur », au sommet du gouvernement. Il décide néanmoins de lui écrire, parce qu’écrire est son seul pouvoir, dirait-on, un pouvoir de la subversion qui outrepasse l’opposition binaire, mais qui par là justement ne pénètre jamais vraiment les structures du pouvoir officiel. Allez demander à . Elle a claqué la porte malgré ses nobles tentatives de faire entrer un peu de à l’Assemblée nationale et Lefebvre m’a dit avoir admiré le discours sur la solitude de la députée en chambre, son premier d’il y a quatre ans, ainsi que le sens de l’image de et ses pogos plus ou moins dégelés dans la boîte.

Bien loin de ça, l’optique managériale flirtant avec la novlangue semble fonder presque tous les discours politiques de nos jours, ce qui masquerait mal, selon Lefebvre, l’effet délétère très concret de moult politiques publiques sur nos vies. On peut plier et replier les mots sur eux-mêmes tant qu’on

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