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Les racines secondaires | Famille de sang, famille choisie (7/10)

Paru en premier sur (source): journal La Presse

Quelques mois avant sa mort, un père sous le joug d’une maladie triturant sa mémoire se met à appeler son fils , alors qu’il se nomme en réalité Philippe. Maurice, c’était son frère. Homosexuel, comme son fils.

Publié le 10 septembre ✓ Lien copié

Au milieu d’une vieille photo publiée sur les réseaux sociaux, Philippe aperçoit un jour un visage qui ressemble au sien de façon troublante : son défunt oncle Maurice, au cœur d’une manifestation, revendiquant que la police laisse tranquille la communauté gaie. Il retrouve bientôt les écrits de cet homme qu’il a trop peu connu. Écrits documentant son arrivée, à l’aube de sa majorité, dans le de toutes les permissions.

Alternant entre des chapitres narrés au présent par un Philippe ayant fui l’asphyxie de la ville pour les grands espaces de l’Alaska, et d’autres narrés par un Maurice découvrant les grisants plaisirs de sa liberté, Les racines secondaires célèbre d’abord ces familles, faites d’amis, que se choisissent souvent les personnes marginalisées.

Mais Vincent Fortier rappelle aussi, avec la sensibilité de celui qui refuse d’opposer deux formes de transmission également essentielles, que même lorsque d’autres relations significatives pallient celles, lacunaires, nous ayant (mal) liés à nos parents, le sentiment d’une perte subsiste. Bien que son père, à qui il s’adresse directement, soit mort, Philippe continue d’aspirer à un réel dialogue entre eux.

Animé par un salutaire de mémoire, ce deuxième roman compte parmi les trop rares récits consignant la tache sur le visage de notre histoire que représente cette vague de descentes policières ayant frappé

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