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En ce jour d’Halloween, la sorcière revêtira tous les types de chapeaux pointus : elle sera verte, véreuse ou porteuse de magie douce pour sauver les bons des méchants. La culture populaire lui a offert au cours de l’histoire, plusieurs incarnations aussi souvent hostiles que bienveillantes. Voici 5 types de sorcières légendaires.
1. La vraie sorcière
De nombreux personnages d’histoire puisent leurs premiers traits dans le monde qui nous entoure, ou du moins dans une certaine perception de celui-ci. C’est pourquoi les sorcières de la littérature ne sont pas les premières sorcières puisque, fondamentalement, le chapeau (de sorcière) faisait déjà à plusieurs bien avant!
Amy Leonard, de l’Université Georgetown à Washington DC, est historienne des femmes et du genre. Dans un article universitaire, elle explique qu’elle parle toujours des sorcières en se concentrant d’abord sur la période de 1350 à 1750, moment des plus importantes persécutions contre les sorcières, principalement en Europe au 17e siècle, mais aussi ailleurs, à Salem par exemple.
La majorité des femmes qui ont porté le titre de sorcière étaient alors des femmes marginalisées, souvent veuves, ou simplement vulnérables. Elles pouvaient donc facilement devenir des boucs émissaires quand un évènement malheureux et inexplicable survenait.
2. La vilaine des contes pour enfants
Avant la sorcière des films et celle de la télévision, on a évidemment fait la rencontre du vil personnage à travers la littérature. : la méchante dans Blanche-Neige, par exemple, ou celle qui veut faire cuire les petits enfants dans Hansel et Gretel“,”text”:”Celles qui se distinguent d’abord sont celles des contes: la méchante dans Blanche-Neige, par exemple, ou celle qui veut faire cuire les petits enfants dans Hansel et Gretel”}}”>Celles qui se distinguent d’abord sont celles des contes : la méchante dans Blanche-Neige, par exemple, ou celle qui veut faire cuire les petits enfants dans Hansel et Gretel, explique en entrevue Maryse Sullivan, spécialiste en développement pédagogique à l’Université d’Ottawa et autrice d’une thèse sur la figure de la sorcière dans la littérature contemporaine (Nouvelle fenêtre).
3. La méchante sorcière de l’Ouest
Pour Maryse Sullivan, on ne peut pas parler de sorcières sans aborder celle du Magicien d’Oz, créée en 1900 par l’auteur américain L. Frank Baum. Dans ses romans, elle n’est jamais nommée autrement que Sorcière ou Méchante Sorcière (Wicked Witch). Dans la série de romans Wicked (1995), elle sera Elphaba, puis Theodora dans Le Monde fantastique d’Oz ou Zelena dans Once Upon a Time.
Cette sorcière est importante parce qu’elle traverse les époques de manière importante et que sa représentation change, dit Maryse Sullivan. Dans le premier livre, la sorcière de l’Ouest est infirme, myope, édentée, malpropre et misérable. Le film de Victor Fleming (1939) en fait une femme robuste et puissante et c’est la première fois qu’on présente la sorcière avec un visage vert. Cette couleur de peau deviendra un incontournable et un emblème majeur de la figure de la sorcière dans l’imaginaire par la suite.
Alors que le récit de Baum établit une corrélation entre la magie malveillante et le corps déformé de la