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«Les vies invécues»: un pèlerinage hallucinatoire

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« C’est une histoire sans fin réelle ni commencement fictif qui pourrait s’achever sur une impasse », semble-t-il.

De la même façon, le troisième roman d’André Hamel, « jeune » écrivain né en 1944, pourrait être — mais aussi ne pas être — le dernier volet d’un projet de trilogie qui demeure vague aux yeux de l’auteur lui-même, après Mourir d’oubli et Le désarroi du vieil Hubert (Leméac, 2017 et 2019). Dans Les vies invécues, roman de la mémoire, tout en spirale, qui s’incarne dans un style à la fois suranné et tendu, André Hamel convoque une sorte d’alter ego, « vieil écrivain sur le retour » frôlé par la démence, dont le regard est de plus en plus tourné vers l’intérieur. Par peur, nous explique-t-il, de « s’échouer sur les affleurements écumants des désordres du monde et de s’y briser ».

Il nous résume un peu lui-même l’aventure qui est au coeur de ce nouveau livre : l’histoire d’un vieil écrivain à la mémoire vacillante « qui fait appel à un vieil ami de son invention dans le but de rapailler des pans de sa vie dont il veut faire un roman ».

Le reste est à l’avenant. Avant que le monde ne se referme tout à fait sur lui, objet et sujet de « l’inéluctable défaite », l’homme veut nous raconter sa vie. Ou plutôt ses vies : celle qu’il a vécue, celle qu’il imagine et puis les autres, toutes les autres, les « vies invécues ». Les vies invécues ? Ce sont celles qu’il n’a pas choisies, « celles auxquelles il a renoncé sans même en avoir soupesé

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