Paru en premier sur (source): journal La Presse
Avec L’herbe clochette, Colette Zouvi nous ouvre les portes d’un jardin luxuriant où sensualité et ludisme s’entrelacent avec délicatesse. Elle nous invite à explorer un microcosme où les fées sont libres de se livrer à leurs acrobaties lubriques, bien blotties au pied des herbes hautes.
Publié à 8 h 30
Elles se nomment Épinard, Iris, Campanule, Pensée, Anémone. Elles sont à la fois les éléments et les corps qui constituent cet espace vert dont on ne se lasse pas de deviner les secrets.
Dans leur jardin, terreau fertile de découvertes sensorielles, les fées se séduisent, font l’amour, mais aussi jouent et se salissent. « C’est la bouche en cœur la même fesse à l’eau de pluie / le même corps distribué dans le clic clic des arbrisseaux / on le sent encore buter contre des haies de ronce », écrit Zouvi, dans une langue à la fois exubérante et insaisissable.
L’herbe clochette est un texte exigeant, parfois même hermétique, ce qui ne gâche pas pour autant le plaisir. Si on se laisse conquérir par son ballet enivrant, ce livre devient une aire de jeu infinie pour l’imagination.
Colette Zouvi, qui offre ici son quatrième recueil, a une plume virtuose, qui parvient à capturer l’essence d’une nature vivante et vibrante. Ça ne peut que donner envie de sauter à pieds joints dans son œuvre antérieure.
En librairie

L’herbe clochette
Poètes de brousse
88 pages