Tout lire sur: Revue Les Libraires
Source du texte: Lecture

Marie Labrousse, de la Librairie l’Exèdre, à Trois-Rivières
Après des études littéraires et des formations axées sur le monde du livre, effectuées afin de mieux comprendre cet écosystème, Marie Labrousse est devenue libraire et s’est laissé prendre au jeu. De ce métier, elle aime notamment la variété des tâches et l’absence de monotonie. Depuis quatre ans, elle fait partie de l’équipe de l’Exèdre, où l’ambiance s’avère conviviale, pour son plus grand bonheur. La libraire, aussi autrice, a publié des nouvelles dans la revue Solaris. Elle est d’ailleurs une grande adepte des littératures de l’imaginaire et, en particulier, de science-fiction. Selon elle, on croit à tort que cette dernière cherche à prédire le futur et qu’elle devient rapidement obsolète pour cette raison. « Mais en fait, elle nous en dit beaucoup sur le présent : le regard sur la société et ses problèmes notamment, mais aussi l’ouverture des possibles, les ailleurs que l’on imagine. » Son livre préféré, c’est Apprendre, si par bonheur de Becky Chambers (L’Atalante), une novella suivant le périple de quatre astronautes partis explorer d’autres planètes. « C’est très humain, on y pose la science comme une source de réenchantement du monde plutôt que de désenchantement », ce qui parle à son esprit de lectrice « qui ne veut pas choisir entre raison scientifique et humanité sensible », nous révèle-t-elle. En fantasy, elle nomme Babel de R.F. Kuang (De Saxus), l’un des meilleurs livres parus dans les dernières années à son avis. « C’est impossible de ressortir de cette lecture indemne. » Dernièrement, elle a lu Mon Almérique à moi de Cédric Ferrand (Alire). « Un OVNI littéraire fantastique et un peu loufoque qui pose en filigrane la question de la manipulation de la réalité […]. Avec, en prime, plein de références geek », ce dont elle est très friande! Prochainement, elle plongera dans l’intrigant Passages d’Alex Landragin (Alto). Aux confins de l’imaginaire, les choix ne manquent pas.
Photo : © Audrey Martel