Source : Le Devoir
Vadim, Parisien de 12 ans, est asthmatique. Pour des raisons de santé, sa famille l’envoie dans les Alpes françaises où il se fait appeler Vincent. Avec l’attachante et futée petite Moinette, il découvre un monde qui ne cesse de l’émerveiller au fil des saisons. « Le soleil a complètement disparu. La montagne se dresse à contre-jour dans le ciel vert. Ce n’est plus le dôme d’un palais, se dit le garçon, c’est une île. Une île dans la neige. Une île haute. » Attrapant des bribes de conversations, il comprend qu’il doit taire qu’il est le fils d’un cordonnier russe de confession juive. Valentine Goby (Kinderzimmer, 2013) est une autrice qui se fait trop rare — quatre romans en vingt ans. Or, la période de confinement lui a inspiré ce magnifique récit à hauteur d’enfant au tempérament d’artiste où elle traite avec finesse de filiation, du sentiment d’appartenance et de la perte de l’innocence. Riche de descriptions fines des splendeurs de la nature, L’île haute dépayse autant qu’il captive.
L’île haute
★★★★
Valentine Goby, Actes Sud, Paris, 2022, 286 pages
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