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L’auteur a publié Et moi, je lis toujours (2022), L’entre-deux-mondes (2019) et Dans l’intimité du pouvoir (2016), le journal de son mandat auprès de la première ministre Pauline Marois à titre de directeur de cabinet adjoint. Il a travaillé dans les communications et la publicité, le milieu de la politique, puis celui des technologies chez Behaviour Interactif.
«Il y a, je crois, en chacun de nous un défaut naturel que la meilleure éducation ne peut arriver à faire disparaître », écrit Jane Austen dans Orgueil et préjugés. Avant d’ajouter : « Le vôtre est une tendance à mépriser vos semblables. »
Jane Austen est une romancière d’exception. En six romans bien tassés, elle a dépeint son milieu avec force, humour et causticité. C’est l’écrivaine des mille nuances de caractère. De la mélancolie assumée. De la condition humaine intemporelle. « Plus je vais et moins le monde me satisfait. Chaque jour me montre davantage l’instabilité des caractères et le peu de confiance qu’on peut mettre dans les apparences de l’intelligence et du mérite », écrit-elle dans Orgueil et préjugés — son grand livre. Avec Austen, on est dans l’univers des œuvres qui nous transportent dans un lieu, un milieu, un peu comme le fera Marcel Proust, presque un siècle plus tard. Ce sont ces livres qui nous font entrer dans un état d’esprit plus que dans une histoire. Ce sont ces livres qu’on lit avec un petit sourire. « Nous ne sommes jamais conséquents avec nous-mêmes », écrit-elle encore. On ne peut qu’acquiescer.
Son milieu, c’est l’Angleterre à la charnière du XVIIIe et du XIXe siècle.