Source : Le Devoir
Objet de fantasmes et de craintes, Internet, apparu à la fin des années 1980, promettait d’être aussi un laboratoire politique, signe d’une nouvelle espérance pour l’humanité alors globalisée. Vue d’abord comme un lieu d’expérimentation, l’innovation devait apporter une planète plus intelligente et démocratique. Certes, son arrivée a contribué à des changements majeurs. On n’a qu’à penser aux révolutions arabes ou à l’émergence de nouvelles formes de communications participatives et sans frontières.
Mais le temps des utopies collectives pour un monde pacifié par la tech nous paraît aujourd’hui bien loin depuis l’invention des réseaux sociaux et son corollaire de fake news et de théories complotistes. À l’ère du trumpisme, les nouvelles technologies possédées par une poignée de milliardaires (certains radicaux) ont fait de la Toile un terrain de jeu consumériste naviguant entre cyberterrorisme et lavage des cerveaux. Internet n’a visiblement pas tenu ses promesses.
Au-delà de ces malheureux constats, un nouvel essai publié ces jours-ci revient aux sources de l’Internet. Signé par Carl Bessette — l’un des fondateurs des Éditions de l’Écrou —, Load est un pavé de presque 500 pages, dont l’ambition est de revisiter les moyens de communication depuis les débuts de l’humanité jusqu’à l’époque moderne. Il raconte avec moult détails les premières tentatives technologiques, puis la naissance officielle du Web, vingt ans plus tard. À l’aide d’une chronologie commentée des moyens techniques et des différentes inventions, Bessette se concentre sur ces inventeurs qui ont finalement rendu possibles l’idée et la faisabilité d’Internet.
Récit fictif et véracités technologiques
Le chapitre sur les premiers pas du
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