Source : Le Devoir
« Le XXIe siècle sera religieux ou ne sera pas », aurait lancé l’intellectuel André Malraux dans l’un de ses fameux élans oratoires. Pour Frédéric Lenoir, observateur assidu de la planète des religions, l’humain est un être profondément spirituel. Depuis l’avènement de l’Homo sapiens, nos ancêtres ressentent au plus profond du coeur cet indicible besoin de s’interroger sur le mystère de la vie et sur notre présence sur Terre. Son nouveau livre, fruit d’une trentaine d’années de recherche, est, comme son titre l’indique, une véritable odyssée dans le passé, et ce, sur 10 millénaires, allant de la préhistoire jusqu’à l’ère moderne.
Le prolifique essayiste français de 61 ans, qui a publié tout au long de sa carrière une cinquantaine d’ouvrages traduits dans une vingtaine de langues, raconte sur plus de 500 pages l’incroyable histoire de la naissance du phénomène religieux. Incroyable, oui, car l’homme a toujours voulu donner un sens à la mort, ce qui le rend quelque peu unique. Il est aujourd’hui le seul animal connu à accomplir des rituels funéraires combinant l’au-delà à des symboles mortuaires.
À la différence du titre à succès Sapiens de l’Israélien Yuval Noah Harari (éditions Albin Michel), plus ancré dans l’histoire des civilisations, Frédéric Lenoir explore de son côté le sacré dans un contexte philosophique et universel. Car, au fond, les cultes, les croyances ou les pratiques religieuses — toutes ces formes de dialogue avec l’invisible — sont nés au fil des siècles pour apaiser une peur commune (ou un émerveillement) de l’inconnu, une émotion propre à la
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