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«L’origine du mal»: une séduisante comédie noire

Source : Le Devoir

Il n’y a qu’une seule chose dont on peut être certain lorsqu’on entame le visionnement d’un film de Sébastien Marnier : les apparences sont toujours trompeuses. Avec son dernier long métrage, L’origine du mal, le cinéaste français porte cette démarche à son paroxysme, exploitant, tant sur le plan narratif que sur le plan formel, le potentiel spectaculaire et anxiogène des faux-semblants pour créer une comédie noire et satirique aussi envoûtante que ludique.

Laure Calamy, délectable, incarne Stéphane, une femme orpheline de mère qui travaille dans une modeste conserverie. Lorsque sa logeuse l’évince pour récupérer son appartement, elle reprend contact avec son père, Serge (Jacques Weber), un riche entrepreneur, qu’elle a perdu de vue depuis l’enfance et qui vit reclus dans une luxueuse villa en bord de mer.

Si Stéphane se prend rapidement d’affection pour le vieux bourru, c’est loin d’être le cas pour le reste de son étrange famille. Louise (Dominique Blanc), son épouse dépensière, George (Doria Tillier), sa fille, qui cherche à prendre les rênes de l’empire familial, Jeanne (Céleste Brunnquell), sa petite-fille rebelle, ainsi qu’Agnès (Véronique Ruggia), une domestique inquiétante, sont toutes déterminées à lui montrer la porte dès son arrivée. Convaincu que ses héritiers complotent pour se débarrasser de lui, Serge entraîne Stéphane dans une danse délicate et inquiétante où les vérités cherchent à rejoindre la lumière.

Le réalisateur fait plusieurs choix judicieux pour dévoiler les pans de son intrigue, notamment en adoptant exclusivement le point de vue de Stéphane. Il ne révèle ainsi d’emblée que ce

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