
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La maison de Luc Dionne est nichée à flanc de colline, dans l’ancienne petite école de Saint-Sauveur. Tout a été refait, mais les fenêtres hautes qui empêchaient les enfants de regarder vers l’extérieur témoignent encore du temps passé.
Un crachin tombe quand il m’accueille. C’est ici que l’auteur a signé les 716 épisodes de District 31.
Sauf une année, ça fait plus de 30 ans que le créneau de 19 h est occupé par une quotidienne à Radio-Canada. Mais ni Marilyn, ni Virginie, ni 30 vies n’avait atteint le statut-culte des troupes du commandant Chiasson. Près de deux millions de téléspectateurs ont regardé la finale du 22 avril. « La télé, c’est une routine rassurante, analyse Luc Dionne. À une époque, c’était le chapelet, à une autre, Lance et compte ou Les filles de Caleb. »
Sauf que la communion avec District 31 va bien plus loin. Le confinement en pandémie a certes soudé le public au téléroman, mais Luc Dionne a senti la force d’attraction dès la deuxième saison, à la mort de Nadine Legrand (Magalie Lépine-Blondeau). « Des gens m’ont écrit des insultes. À l’aéroport, on m’a appelé au comptoir d’Air Canada pour me demander si elle était vraiment morte. »
Même stupéfaction après la mort de Poupou (Sébastien Delorme), à l’automne 2021. Chaque épisode nourrissait les articles de journaux, les commentaires déferlaient sur les réseaux sociaux. Deux balados sont nés, l’un à Radio-Canada, l’autre produit par des inconditionnels.
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On accède à son bureau par une porte en contrebas, comme si on entrait dans un