Source : Le Devoir
Depuis des millénaires, l’humain contemple le ciel à la recherche de réponses à ses multiples questions existentielles. Le déplacement silencieux des constellations qui guide nos pas nous renvoie un spectacle perpétuel soutenant l’image d’une sphère céleste calme et tranquille. Mais les apparences sont souvent trompeuses, rappelle Kumiko Kotera, astrophysicienne au Centre national de la recherche scientifique, en France, dans son nouvel essai L’Univers violent.
Comme le titre de l’ouvrage l’indique, le cosmos est tout sauf paisible. Car au-dessus de nos têtes se déploient éruptions cataclysmiques, déflagrations interstellaires, trous noirs, supernovas, pulsars ou explosions de jets de matière brutales… Rien franchement pour nous rassurer. Mais pas besoin d’angoisser pour autant, assure l’experte en rayons cosmiques, qui déchiffre avec brio le processus fascinant de ces phénomènes complexes qui libèrent des quantités d’énergie gigantesque en un temps extrêmement court.
Historiquement, c’est la lumière visible qui a permis d’observer le ciel, d’abord à l’œil nu, puis avec un télescope. Les radiotélescopes et les détecteurs de rayons X et gamma installés sur des satellites ont amélioré nos connaissances. Mais au XXIe siècle, le domaine de l’astrophysique vit une révolution majeure avec l’avènement d’une astronomie dite « multi-messagers », dont l’objectif est d’utiliser différents signaux pour observer ce qui était jusqu’ici indétectable, comme la collision de trous noirs ou la fusion d’une étoile mourante.
Une approche visionnaire
L’astrophysicienne est devenue, au début de l’année 2025, la première femme à diriger le prestigieux Institut d’astrophysique de Paris. Elle s’est d’ailleurs spécialisée dans les événements extrêmes du cosmos et a consacré
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