Source : Le Devoir
« Oui ma peau fait de moi ce que je suis / Elle ne disparaît pas sous la pluie / J’la changerais pour rien au monde quoi qu’on en dise ». À l’été 2020, les paroles de la chanson Ma peau étaient sur toutes les lèvres et le morceau, de toutes les fêtes. La rappeuse Sarahmée, qui venait tout juste de dévoiler le vidéoclip accompagnant cet air aux sonorités reggae, faisait un tabac sur les plateformes d’écoute.
Popularisée dans la foulée du meurtre de l’Afro-Américain George Floyd aux mains d’un policier, la chanson — présentée comme une ode à la beauté humaine dans toute sa diversité, ainsi qu’un symbole de fierté et de solidarité — n’a rien perdu de sa pertinence.
Séduits par ses messages d’équité et d’estime de soi, les éditeurs de la maison Kata ont eu l’idée d’en faire un objet : un livre jeunesse dynamique et accrocheur qui célèbre la différence.
Mes oeuvres contiennent parfois des messages provocateurs ou choquants qui sont davantage destinés à des adultes. Cette fois, c’était intéressant d’adapter le format à un public plus jeune sans dénaturer mon travail, et sans en réduire l’impact
« J’ai tout de suite été emballée par le projet, souligne Sarahmée, rencontrée par Le Devoir à la librairie montréalaise Racines, qui met en avant la littérature d’écrivains racisés et autochtones. C’est spécial de revenir sur un texte qui a déjà eu sa vie. Ça m’a permis de relire les mots, de réécrire des passages, de réévaluer ma pensée. Les mettre en image,
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