Source : Le Devoir
Né d’un père québécois et d’une mère française, Jules Fournier est diplômé de Science Po et de HEC Paris. Petit-neveu de Claude et de Guy Fournier, orphelin de père depuis quelques années, maintenant père à son tour, il habite à Mountain View, en Californie, non loin de San Francisco, où il travaille pour YouTube. On a rencontré le trentenaire alors qu’il était de passage à Montréal pour faire la promotion de son premier roman, Mal lunée, un livre dans lequel il emprunte à son histoire personnelle et professionnelle pour mieux aborder les dérives de son époque, un récit qui allie (plutôt que d’opposer) engouement pour le numérique et passion pour la littérature.
« J’ai toujours voulu écrire », lance Jules Fournier. Puis, comme s’il prenait conscience du contraste entre son parcours et ses aspirations artistiques, il ajoute, sourire en coin : « C’est probablement pour ça que j’aime autant Le blues du businessman. » Pour passer de la parole aux actes, pour donner naissance à son premier roman, le jeune homme est allé puiser son inspiration… dans son boulot. « Pendant trois ans, j’ai bossé chez YouTube avec les créateurs de contenu. Cet univers-là, passionnant et absolument fou, il m’a vite semblé essentiel de l’écrire, de lui donner une existence romanesque. »
À partir du moment où il cesse de travailler directement avec les créateurs pour rejoindre l’équipe de stratégie, à laquelle il appartient toujours aujourd’hui, Fournier sent qu’il a le recul nécessaire pour se lancer activement dans la rédaction du roman. « C’était il y a six ans, précise-t-il.
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