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Mariève Lemay a été renversée par un camion, le 1er janvier 2016, en Thaïlande, à 13 161 kilomètres de chez elle, précise l’autrice qui signe Un jour, la vie m’a envoyé un camion. Ce livre, c’est le récit d’une lente reconstruction et d’une transformation. Entrevue.
Publié à 9h00 ✓ Lien copié Olivia Lévy La Presse
Près de six ans après son grave accident, Mariève Lemay a encore mal au dos et sa jambe droite reste fragile, mais elle est sereine. « Je fête mes 36 ans, et je me dis que ce camion qui m’a renversé, c’était un cadeau, dit-elle. Ça a été une longue et douloureuse reconstruction, mais je suis plus heureuse aujourd’hui. »
Le premier jour de l’année 2016, à 5 h du matin, sur l’île de Koh Phangan en Thaïlande, Mariève est renversée par un camion, sans phares, qui ne s’arrête pas. Un délit de fuite. Elle souffre de multiples fractures au bassin, à la hanche, à la clavicule et aux deux jambes. De manière très franche, dans Un jour, la vie m’a envoyé un camion, elle raconte ses longs mois où elle a été clouée au lit, ses douleurs extrêmes et sa rééducation qui a duré des années. Elle est passée par le déni, la colère, la dépression, la consommation de drogues et d’alcool, la solitude.
PHOTO FOURNIE PAR MARIÈVE LEMAY
Mariève Lemay, en fauteuil roulant, quelques semaines après son accident
« J’étais une personne très active, et là, clouée au lit, je me sentais prisonnière, je ne pouvais rien faire sans demander de l’aide. Tout était compliqué, même aller aux toilettes, c’était beaucoup de frustrations », confie-t-elle.
Le plus dur, au-delà des souffrances physiques et psychologiques,