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Quelle a été la bougie d’allumage de votre nouveau thriller ?
Il y en a eu plusieurs. Mes deux grands enfants ont quitté la maison, et j’ai beaucoup réfléchi à l’effet que la pandémie avait eu sur les jeunes adultes. Cela m’a aussi donné envie de me pencher sur la notion de dommages collatéraux, toutes ces personnes qui peuvent être touchées par une situation. Sans révéler trop de détails, Victor promet à un criminel de faire la lumière sur les meurtres dont on l’accuse afin que sa fille connaisse la vérité sur son père. Ce roman est le plus humain de la série : il évoque davantage le recueillement que le divertissement (même s’il y a beaucoup d’action !).
Comment ont été les retrouvailles avec vos personnages fétiches, Victor et Jacinthe ?
Même si j’écris des romans hors série, je suis toujours heureux de retrouver ces deux personnages. Au départ, je n’avais pas trop réfléchi à l’arc narratif autour de ces deux-là. C’est au fil des livres que j’ai pu construire leur complicité si particulière. Je sais que j’ai d’autres romans en moi, certains avec Victor Lessard, d’autres non. À la fin de l’écriture de Jusqu’au dernier cri, j’ai dit à mes personnages : « À une prochaine fois… ou pas ! »
Qu’est-ce qui nourrit le plus votre créativité ?
Je dirais que c’est la diversité des projets. Après m’être consacré à des romans, je suis devenu scénariste, notamment pour la série télé Victor Lessard, inspirée de mes livres. Récemment, je me suis remis à plancher sur un scénario de film avec Catherine McKenzie, une autrice dont j’apprécie le travail. Plus jeune, j’avais aussi fait de la musique. La pandémie m’a redonné le goût d’écrire des chansons. Je prévois de les enregistrer sous peu. J’éprouve un véritable besoin de prendre différents chemins dans mon processus créatif.
Quel moment singulier retenez-vous de vos rencontres avec vos lecteurs ?
Je me rappelle avoir été dérouté les premières fois où j’ai aperçu les files de gens qui attendaient avec un exemplaire de mon roman dans les mains. Je me souviens plus particulièrement d’une mère et de sa fille, croisées dans un salon du livre. Elles m’ont raconté qu’après une longue chicane, c’est la lecture de mon roman qui leur avait fourni le prétexte pour se réconcilier. Comme quoi les livres, c’est un socle sur lequel on a besoin de s’appuyer. Et encore aujourd’hui, ça me touche énormément de savoir que des gens font une pause dans leur vie pour se plonger dans mes histoires.
(Libre Expression, 304 p.)