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Mathieu Bélisle, regarder la mort en face

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Comme toutes les crises, la pandémie que nous traversons depuis deux ans a servi de révélateur. Et elle a surtout mis en lumière nos insuffisances.

Une crise qui a notamment révélé des failles profondes dans notre façon de prendre en charge la santé et la maladie, mais aussi dans notre rapport à la vieillesse et à la mort. C’est ce que croit . Des pistes que l’essayiste remonte dans son troisième livre, Ce qui meurt en nous, une suite de trois essais suivis d’un épilogue lumineux en forme de « pas de côté », qui examinent tous à leur façon notre rapport à la mort.

« Nous ne savons pas comment parler de la mort, de la vieillesse et de la maladie, confie au téléphone Bélisle. J’ai l’impression que nous avons été désemparés collectivement au début de cette crise. À la fois par le virus, qui constitue bien entendu une vraie menace, mais aussi par le fait soudain que la possibilité de la mort faisait irruption dans le quotidien. »

Il fait remarquer que nous vivons aujourd’hui dans des sociétés où ces questions sont presque devenues absentes. Où les personnes âgées et les malades ont souvent été placés hors du circuit normal de la vie. Le virus a créé une sorte de panique, mélange de colère et de stupéfaction, comme s’il s’agissait là en réalité de phénomènes très archaïques, ajoute-t-il, qui n’avaient plus vraiment rapport avec nos sociétés.

C’est l’une des grandes failles, pense-t-il, qui nous sont apparues. « On est dans un

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