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Meadowlands

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, lauréate du Nobel littérature pour l’ensemble de son oeuvre poétique en 2020, nous offre Meadowlands. Toujours aussi décapante, cette , qui semble ne pas toujours en être une, coupe court aux conventions. Ce recueil aborde les difficultés amoureuses, remet en question le mâle dans ses supposés droits, entrecroisant les personnages de l’Odyssée comme miroir indestructible des rapports humains. « […] ils ne savent pas que lorsqu’on aime ainsi / le linceul se fait robe de ée. » La force de cette poésie se dévoile souvent à partir de la finale de textes qui ramasse la pensée. « — oh irrémédiable / affliction du coeur humain : comment diviser / la beauté du entre amours acceptables et inacceptables ! » De la même manière frontale, la vision d’une main sur une hanche ne saurait cacher, aux yeux de Glück, une certaine perfidie : « Une main / salue ; l’autre caresse / une boîte d’oeufs pleine de bébés. // Le rêve ne sauve pas la jeune fille. » Il faut se laisser convaincre par ces textes, car ils réservent à la fois surprise et émerveillement.

Meadowlands

★★★★

Louise Glück, traduit de l’anglais par Olivier, Gallimard « NRF », édition bilingue, , 2022, 146 pages

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