Le romancier, poète et essayiste canadien Michael Ondaatje sera présent à Montréal cette fin de semaine afin de recevoir le Grand Prix Metropolis bleu, qui s’accompagne d’une bourse de 10 000 $. Comme l’ont reçu avant lui Marie-Claire Blais, Paul Auster, Carlos Fuentes, Daniel Pennac, Michel Tremblay, Nancy Huston, Margaret Atwood, Colm Toíbín et Mavis Gallant.
Ce prix, remis chaque année par les organisateurs du festival Metropolis bleu à un écrivain de renommée internationale, vise à récompenser l’ensemble de l’œuvre d’un écrivain ou d’une écrivaine, en soulignant autant son ampleur que sa qualité.
« Je me sens particulièrement honoré de partager cet honneur avec Mavis Gallant », a lancé en anglais Michael Ondaatje, heureux, depuis Toronto, qui avoue être un fervent admirateur de cette écrivaine née en 1922 à Montréal.
J’ai commencé comme poète, et chez moi, la poésie a toujours été là, comme une sorte de plan de rechange. […] Dans chaque forme d’art, c’est toujours une autre version de soi-même qu’on invente
Né en 1943 à Colombo, au Sri Lanka, au sein d’une famille d’origine indo-hollandaise, il émigre à onze ans en Angleterre afin d’y rejoindre sa mère, divorcée. Son roman de 2012, La table des autres, évoque ce voyage en paquebot. En 1962, nouveau bond vers l’ouest : il débarque à Montréal en vue d’étudier pendant trois ans à l’Université Bishop’s, à Lennoxville. « Il faisait très froid. Un froid humide. En fait, je pense n’avoir jamais eu aussi froid », raconte-t-il aujourd’hui au sujet de Montréal, où il est
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