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Trop peu d’hommes s’expriment publiquement sur les questions d’égalité des sexes et de la masculinité dite toxique, déplore l’essayiste Mickaël Bergeron. Il livre ses réflexions dans Cocorico – Les gars, faut qu’on se parle, ouvrage au ton convivial dans lequel il incite ses semblables à s’impliquer dans l’édification d’une société plus équitable et plus saine pour tous.
Publié à 14h00 ✓ Lien copié
Ce ne sont pas les personnes en position de pouvoir qui poussent pour que les choses changent, souligne Mickaël Bergeron en ouverture de son essai Cocorico – Les gars, faut qu’on se parle. Les têtes couronnées n’ont pas mené la Révolution française et les riches entrepreneurs ne militent pas pour la syndicalisation. Il ne faut donc pas s’étonner, selon lui, que les hommes n’aient pas été en première ligne des transformations sociales des dernières décennies, souvent issues de luttes menées par les femmes.
Il y a des hommes, à qui on appose l’étiquette « masculiniste », qui déplorent la perte de pouvoir des hommes dans la société et dans l’intimité. Mickaël Bergeron, aussi chroniqueur à La Tribune, n’est pas de ceux-là. Après avoir exposé des faits et des statistiques au sujet des inégalités entre les sexes, de la violence des hommes – pas seulement envers les femmes – et de la détresse masculine, il en conclut une chose assez simple : ça ne va pas bien.
Il constate aussi que ce sont encore les femmes qui, de nos jours, soulèvent les questions au sujet des comportements masculins. « Ce que je déplore, ce n’est pas le leadership des femmes, écrit-il, mais bien le manque de leadership des hommes. » C’est pour passer de la pensée à l’acte qu’il écrit son essai