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«Mont Mirador»: le radeau haut perché de Myriam Beaudoin

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Pour Beaudoin, la littérature est un terrain de rencontres. L’occasion de provoquer le choc d’êtres dont les chemins, autrement, ne se croiseraient pas, et d’observer leurs réactions. En 2016, son roman Hadassa nous invitait dans une école pour filles de la communauté hassidique d’Outremont, tandis qu’en 2019, son Épiphanie relatait le désir d’une femme de rencontrer la chair de sa chair.

Une rencontre, c’est précisément ce que la littérature nous propose ce jour-là, cette fois bien ancrée dans le réel, quoique cette chaleur estivale qui persiste dans les couleurs d’octobre a un je-ne-sais-quoi de surréaliste. Dans un café de La Petite-Patrie où, fenêtres grand ouvertes, un vent bienfaiteur souffle sur les gens attablés, Myriam Beaudoin hume le parfum de l’encre fraîche de son tout nouveau roman, Mirador.

Une fin du à soi

S’il est difficile de faire abstraction de l’urgence climatique dans cet automne déréglé, il appert que est de circonstance puisque c’est dans la catastrophe que Mont Mirador s’est enraciné : « La pandémie a été pour moi une vraie prise de conscience. Ça a réveillé ma fragilité humaine. J’ai ressenti, pour la première fois, une vraie peur de la fin du monde », raconte l’.

Habitée par le sentiment que l’humanité était sur le point d’être emportée, elle s’est plongée dans le déluge de la Genèse, qu’elle a relu, envoûtée par sa beauté et sa profondeur : « Est-ce qu’un jour je vais me défaire de la Bible ? J’y reviens à chaque roman. C’est peut-être que je la connais

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