Source : Le Devoir
En entrevue comme sur scène, Mariana Mazza n’hésite jamais à se raconter avec toute l’authenticité, la volubilité et la verve qu’on lui connaît. Dans Montréal-Nord, premier tome d’une trilogie — qui pourrait bien être une tétralogie, une pentalogie ou une décalogie ! —, elle se livre comme elle ne l’avait jamais fait encore. Et ce, avec ce même souci de vérité.
« Il n’y a pas d’exagération dans Montréal-Nord, assure l’humoriste de 32 ans, rencontrée dans les bureaux du Devoir à quelques heures du lancement de son premier livre. Je ne veux pas dire de faussetés parce que je sais que ma mère et mes amis vont le lire. L’une des raisons pour laquelle je ne parle pas de mes amis, c’est parce qu’on est dans une société où il ne faut pas prendre le risque de parler des autres de peur des représailles. J’ai donc focussé sur la relation avec ma mère, mon entourage et moi-même. Ça m’a demandé beaucoup de vulnérabilité et beaucoup d’honnêteté envers moi-même. Je ne trouve pas que j’écris bien, mais j’écris vrai. Ç’a été un bel exercice et j’ai pardonné à bien des démons à l’intérieur de moi. »
Composé de brefs récits, tantôt émouvants, tantôt hilarants, où l’autrice relate son enfance avec sa mère et son frère, Montréal-Nord est à des années-lumière du Morial-Mort que décrivait Victor Lévy-Beaulieu dans ses romans. Le Montréal-Nord que dépeint Mariana Mazza est festif, coloré et parfumé des mets libanais et vénézuéliens que lui préparait sa mère, qui élevait seule deux enfants
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