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«Mort à la baleine»: Farley Mowat, sombre vigile

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En 1957, en visitant pour la première fois la côte sud-ouest Terre-Neuve, l’écrivain canadien (1921-2014) a eu le coup de foudre pour les petits villages de pêcheurs qui « se cramponnaient telles des sangsues à ce littoral aux murailles de pierres ».

Quelques années plus tard, cherchant à y passer plus de temps et à caboter dans ces eaux froides à bord de sa petite goélette « décrépite », il a eu l’occasion d’acheter une maison dans une anse près de Burgeo qui lui semblait hors du temps. Avec sa femme, , l’écrivain y passera cinq ans.

Il y sera le témoin de la transformation rapide de ces communautés, dont le mode de vie traditionnel disparaissait à vue d’oeil sous les coups de boutoir de la société industrielle — et de l’appétit de quelques politiciens corrompus. Sans pour autant cacher sa réprobation face à l’espèce de folie collective qui entoure la chasse à la baleine.

C’est ce que ce formidable conteur, auteur de 44 livres traduits en 52 langues, qui ne s’embarrassait pas toujours de la vérité, en bon adepte de la « non-fiction subjective », nous raconte dans Mort à la baleine, un fascinant et parfois insoutenable paru à l’origine en 1972.

Figure de proue

On le connaît moins au , mais le succès en 1963 de son le plus connu, Mes amis les loups (Never Cry Wolf, adapté au cinéma en 1983), campé dans l’Arctique canadien, a fait de Farley Mowat une figure de proue de l’écologisme canadien.

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