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(New York) Étudiée et traduite depuis 30 ans aux États-Unis, la lauréate 2022 du prix Nobel de littérature Annie Ernaux a eu lundi soir les honneurs de New York, acclamée au centre culturel français et accueillie avec son fils au festival du film de la ville pour leur documentaire familial.
Publié à 9h48 ✓ Lien copié Agence France-Presse
L’écrivaine française, figure du féminisme et engagée à gauche, couronnée jeudi par le comité du Nobel pour « le courage et l’acuité clinique » de son œuvre en grande partie autobiographique, a conversé une heure durant sur la création littéraire, lors d’une conférence avec la romancière américaine Kate Zambreno.
Au moins 300 personnes, dont une majorité de femmes, l’ont ovationnée debout lors de cette soirée à la Villa Albertine de New York, sur la prestigieuse 5e Avenue le long de Central Park, qui abrite les services culturels et une librairie de l’ambassade de France aux États-Unis.
« Je suis absolument nourrie de littérature depuis l’enfance. Le plus loin que je cherche je sais que la lecture, que les livres font partie de ma vie. J’ai rêvé ma vie d’abord avec les livres », a déclaré Annie Ernaux, 82 ans, dont les propos en français étaient traduits en anglais par un interprète, devant un public francophone et anglophone conquis.
L’écrivaine est célèbre et étudiée dans les cercles intellectuels et universitaires américains et son prix Nobel de littérature a été largement couvert depuis jeudi par les journaux et revues des élites new-yorkaises, comme le New York Times et le New Yorker.
L’œuvre d’Annie Ernaux est considérée comme une radiographie de l’intimité d’une femme qui a évolué au gré des