Parfums du Niger
Dans un recueil en prose, parfois poétique, Brigitte Vaillancourt, née au Togo en 1978, raconte son déracinement montréalais à l’adolescence alors qu’elle doit suivre ses parents au Niger. C’est toujours passionnant, et les jeunes lecteurs et lectrices prendront un réel plaisir à suivre cette vie nouvelle, les métamorphoses que cette immersion en pays étranger impose. Sans compter l’enrichissement du vocabulaire chez qui parcourra ces textes sans concession. De la « navaquine » au « cauris », des « poulets bicyclette » aux « poulets morgue », la liste s’allonge des exotismes du langage. Il y a aussi une grande émotion des sens qui développe de nouvelles appréhensions de la réalité. Le texte implique toujours la vie même des choses : « Devant la villa morte du chat-oiseau. Là où la poussière gruge les murs. J’émets le voeu de ne plus suivre un parfum trompeur. » Avec une amie, la jeune fille s’émeut sous leurs « rires [qui] soulèvent des nuages de sable rouge ». Très réussi, ce récit captive.
Saison chaude
★★★1/2
Brigitte Vaillancourt, Boréal « Poésie – Brise-Glace », Montréal, 2022, 136 pages. Adolescents et jeunes adultes.
Poésie post-mortem
Pour propager la pensée altruiste d’Emily Novalinga, morte subitement en 2009, paraît ce recueil d’à peine 12 poèmes. Ces Chants du Nord n’ont pas moins pour but de toucher les enfants du Nunavik ou de partout, et est consacré à sensibiliser les lecteurs aux réalités nordiques. Les poèmes sont entrecoupés d’extraits d’une rencontre entre Jean Désy et l’autrice, dont le texte est paru dans Spirale (2009). En introduction, on
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