Un duo fort efficace
L’an dernier, les deux premières enquêtes, coup sur coup, de Lamouche et Bonneau en avaient fait sourciller plusieurs : non mais, qui est ce J.L. Blanchard, avec son personnage de flic à la Bérurier ? Désormais, avec ce troisième opus, la réponse est claire : un auteur de polar, un vrai. Qui sait raconter des histoires complexes, touffues, menées par des personnages qui s’affinent d’un roman à l’autre. C’est ainsi que le lieutenant Bonneau, de la SQ, se fait un peu moins caricatural et plus crédible, alors que son assistant, Lamouche, est toujours aussi allumé. Pourtant, l’histoire qu’on nous raconte ici a des côtés sanguinolents ; elle met en scène une sorte de vengeur qui règle ses comptes une fois sorti de l’espèce d’amnésie qu’était sa vie avant d’être confronté à la Constellation du chat. Rajoutez à cela une écriture vive et pleine de ressources, qui sait s’adapter à tous les contextes, et vous vous trouvez devant un tableau gagnant. Au diable les jeux de mots trop faciles… et vivement la suite !
La constellation du chat
★★★1/2
J.L. Blanchard, Fides, Montréal, 2023, 368 pages
La guerre des motards revisitée
La guerre des motards qui a secoué le Québec dans les années 1990 n’a pas manqué d’attirer l’attention sur Montréal, qu’on a même surnommée à l’époque « la Chicago du Nord ». Mais depuis que Kathy Reichs y a consacré un de ses livres (Mortelles décisions), personne n’était revenu aussi brillamment sur ce douloureux épisode que Jacques Côté dans son Requiem américain. À l’époque, les Hell’s Angels
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