L’Amérique à brac
Quand Roy Braverman (pseudonyme utilisé par Patrick Manoukian) écrit des « romans américains », il y met toute la gomme. Les paysages flamboyants, les personnages hors-norme, une écriture somptueuse, souple, toujours étonnante… et une intrigue tellement tarabiscotée que même le FBI n’y voit que du feu. Ici, au beau milieu des Appalaches, un shérif se voit accusé de viol par sa femme et sa belle-soeur… avant de voir les accusations tomber. Le tout survenant à la suite d’une disparition inexpliquée… qui le sera bientôt. Il y a des cadavres un peu partout, des tromperies en tous genres, des millions à ramasser et même cet « impayable » collecteur de dettes arménien, Mardirossian, qui réapparaît pour la troisième fois et qui parvient encore à tirer les marrons du feu ; l’Arménien est souvent perspicace et plein de ressources. On aura tout au long l’impression d’être piégé au milieu d’une partie de GO… mais pourquoi pas. Un seul bémol : cette présence constante du narrateur-commentateur en début de chapitre. Horripilant.
Michel Bélair
Le cas Chakkamuk
★★★
Roy Braverman, Hugo « Thriller », Paris, 2022, 310 pages
Couac
Qui n’aime pas Richard Ste-Marie ? Son écriture élégante, son érudition, son personnage de flic philosophe et mélomane — le lieutenant-détective Francis Pagliaro —, tout cela concourt à faire de lui un auteur de premier plan. On l’a vu même transcrire, il y a quelques années, sa passion pour les arts visuels en un petit bijou de roman (Repentirs). Mais ici,
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