Image

Notre sélection poésie du mois de mars

Le Devoir Lire

Le parti pris des arbres

Dans ses plus récents poèmes, Arbres debout sur nos paupières, Cayouette tente de « n’être rien de plus que le support du  ». Elle nous convie aux innombrables et inattendues chorégraphies de la forêt, à la rumeur des branches, à la délicatesse des ruisseaux et à la respiration du ciel. Le temps est lent et les points de vue se multiplient, comme autant de témoignages, d’instantané et de moments de communion entre la vie humaine et celle, immémoriale, de la forêt. Parfois, même, les arbres prennent le crachoir et se confient à nous : « Nous étions l’horizon. Peintres de l’immensité, des bateaux hissant l’aube en secret. » Chaque poème est un instant d’écoute, une tentative de lire « ce qui s’écrit dans cette marge sacrée entre les cimes et le ventre filant des oiseaux ». En filigrane, le temps passe, exprimant une délicate et éphémère beauté que la poétesse parvient à nous livrer, sans surenchère d’image, par des mots qui laissent passer la lumière. « Les grappes de fleurs blanches tracent des arabesques sur la peau du ciel », écrit-elle. Ne reste plus qu’à les récolter.

Arbres debout sur nos paupières
★★★1/2
France Cayouette, Les éditions du passage, , 2025, 104 pages.

Les sphères insalubres du pouvoir

« [L] a poussière est ce qui reste une fois qu’on a tranché et nommé la matière », écrit Olivia Tapiero dans sa dernière offrande, Un carré de poussière. Trancher et nommer, voilà ce qu’elle entreprend dans cet poétique, mené telle une enquête où elle dissèque l’histoire

[...] continuer la lecture sur Le Devoir.

Palmarès des livres au Québec