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Notre sélection poésie du mois de septembre

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«L’étage du coeur»

Bucolique escapade du côté de la mémoire des fleurs et des aubes, de la langueur des ombres et des couchants, ce recueil, aux accents voyageurs dans les instantanés photographiés au fil des ans, traîne un petit côté passéiste et tristounet. L’herbier ou l’évocation d’arboretum s’ouvre en Espagne ou dans la ruelle proche, pourvu que le poète « effeuille le monde » pour y retrouver l’effluve des salicornes ou des sorbiers, ou l’évanescent passage des pappus de pissenlits. Le poète « recherche des chants / des mondes […] perdu [qu’il est] dans l’orange des pavots ». La présentation du recueil nous prévient que « l’expérience de la maladie et d’un diagnostic vertigineux pendant l’écriture de ce a amené l’auteur à sublimer le dehors… », ce qui donne ce ton confidentiel et cette tranquille écriture lente et complice du moindre aléa du temps ou de la beauté ambiante. C’est bel et bien à des « voyages botaniques » que nous sommes conviés. Ce qui mène inexorablement aux « fleurs de Tabriz », dans l’émerveillement des « motifs du tapis » oriental. Fleurs et oiseaux confondus, la foison des volutes confond vols et volutes. Parfois, « rien ne vient tout s’invente / au jardin des disparitions ».

Hugues Corriveau

Les pas fantômes
★★★
Turcot, La peuplade, Saguenay, 2024, 114 pages

Lumières indirectes

« Il ne faudrait parler de soi qu’au pluriel », souhaite le poète, tout en réalisant à la lettre son vœu dans son remarquable nouveau recueil. Cette « langue urgente, faite de grognements entiers, absolus », n’est rien d’autre qu’un profond appel à comprendre la dissolution de soi dans la maladie de vivre

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Palmarès des livres au Québec