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Notre sélection poésie du mois d’octobre

Le Devoir Lire

Direct au coeur

Venue du monde des fanzines dont elle a signé quelques ouvrages sous le pseudonyme de Nina Shulman, Juliette Langevin, sous l’influence de et de Josée Yvon, offre Fille méchante, oeuvre audacieuse, dérangeante : « je sais qu’à lire je suis violente ». Mais s’y dévoile aussi unegrande fragilité. Les deux aspects y cohabitent, cernant le « je » comme aveuglé par l’amour, tant son besoin de tendresse y est extrême : « J’ai vendu bien des choses par amour d’abord ma dignité puis la moindre de mes pensées ». Sans fard, mangeuse de vie, personnalité limite, elle avoue : « Je suis vulgaire je suis une fille facile », « je fais partie des filles qui ont toujours voulu se vendre. » Cette radicalité donne le ton à ce recueil ouvert sur la détresse. En plus de l’aura d’une sexualité exacerbée, l’autrice y souligne un usage de drogues puissantes, et réussit l’exploit de donner un ton cohérent à ce qui est bien autre chose qu’une provocation. « La c’est comme de la cyprine mon écriture est plus à l’aise d’être décrite comme ça. » Livre intense en vers libres et en prose qui marque la venue d’une autrice, soeur de coeur de Marjolaine .

Fille méchante
★★★★
Juliette Langevin, L’Oie de Cravan, coll. « Tantôt », , 2023, 140 pages

Vivre en poésie

L’élégance d’écrire est constante chez Pierre Morency qui aime tout, aurait-on le goût de dire, mais surtout la vie et l’écoute du bruissement tranquille de la nature. Son dernier recueil, Matin, où es-tu ?, est bienveillant, à

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