Le labyrinthe de Borges
Le passage de Steve Laflamme chez Libre Expression s’est accompagné de la naissance d’un tandem d’enquêteurs fascinant. Si le détective Guillaume Volta marche en terrain plus connu, la professeure de littérature Frédérique Santinelli est plantée dans ce qu’un personnage de Dan Brown devrait offrir de meilleur. Il y a sa maîtrise de textes abscons pour la majorité. Et il y a cette page blanche que sont les 18 premières années de vie, qu’elle tente de combler dans Les agneaux de l’aube et Vingt-trois jours de haine. Après les événements survenus dans ce dernier roman, on la retrouve, en entrée de La mémoire du labyrinthe, au Nunavut. De là, elle prête main-forte à Volta dans une enquête placée sous le signe de Borges. Une œuvre que Steve Laflamme maîtrise visiblement, ce qui lui permet de construire un labyrinthe aux méandres parfois difficiles à franchir pour le lecteur non initié aux écrits du maître argentin mais, à l’arrivée, clair, riche en péripéties et en fulgurances.
La mémoire du labyrinthe
★★★1/2
Steve Laflamme, Libre Expression, Montréal, 2025, 409 pages
Des nouvelles du King
Les meilleures œuvres de Stephen King comptent plusieurs romans courts/longues nouvelles, comme Rita Hayworth et la rédemption de Shawshank. Plus noir que noir rassemble deux de ces novellas, qui à elles seules valent le détour par ce recueil réunissant dix textes. Il y a ici de l’horreur, de la science-fiction, mais surtout du polar et du noir teintés de surnaturel et de paranormal. Les formidables Mauvais rêve (dont l’adaptation pour le cinéma est déjà
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