La haine
Les sept robes de Tristan Saule (pseudonyme de Grégoire Courtois) frappe fort. Roman social très noir, cruel, dans la lignée des précédents, mais évitant le piège de la redondance, cette cinquième et pénultième « Chronique de la place carrée » nous ramène entre les tours et dans les logements d’un quartier populaire fictif à forte mixité sociale. Des personnages déjà croisés viennent y faire des apparitions mais, cette fois, les projecteurs sont braqués sur Lounès, le dealer qui s’inquiète pour son territoire, et sur Léa, la journaliste indépendante. Ils se marient. Un week-end durant lequel les youyous virevoltent sans toutefois enterrer le bruit des émeutes qui secouent la France depuis qu’un policier a abattu Nahel Merzouk. L’actualité, la vraie, se faufile toujours dans ces récits qui secouent et percutent. Les gens, leurs gestes et les mots directs, justes, du romancier sont implacables. Dures seront la fin et la chute. À suivre dans un an, pour un ultime rendez-vous sur les bancs de pierre.
Les sept robes
★★★★
Tristan Saule, Parallèle Noir/Le Quartanier, Montréal, 2025, 368 pages
La femme qui fuit
Frankie Elkin est de retour. Imaginée par Lisa Gardner dans le solide L’été d’avant, cette femme qui fuit (son passé et l’alcool, entre autres) se cherche en plongeant dans des cold cases. Cette fois-ci, dans les montagnes du Wyoming où, il y a cinq ans, a disparu Timothy. C’était un pro de la randonnée en forêt, et c’est là qu’il voulait passer son enterrement de vie de garçon, avec ses meilleurs amis. Il n’en est
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