Paru en premier sur (source): journal La Presse
Flottant dans le brouillard de notre époque, l’ignorance et la peur peuvent gagner quiconque songe en même temps aux guerres, aux virus mortels et à la planète moribonde. Joël Pourbaix y échappe en levant les yeux vers le ciel. Il fouille sans repos l’infini… et plus loin encore, oserait-on ajouter.
Publié à 17h00 ✓ Lien copié mario cloutier Collaboration spéciale
L’observation du cosmos nous renvoie à la petite place que nous occupons dans l’univers tout en nous amenant, d’un autre côté, à continuer de rêver encore et encore. Le poète y a trouvé matière « à accueillir l’immensité [qui] préserve notre humanité ». Sinon, note-t-il, « faire du présent son chez-soi / nous transforme en sans-abri » dans « l’angoisse de n’être presque rien ».
Ce livre dense crée des liens entre le plus que petit et le démesuré, entre neutrinos et exoplanètes. La carte du ciel de Joël Pourbaix célèbre le silence intersidéral autant que la lumière libératrice. Le poète évoque sa propre jeunesse passionnée par les premiers voyages dans l’espace, les astronautes qui y ont participé et les scientifiques qui ont tenté d’expliquer le grand tout.
Il nous rappelle les découvertes des plus célèbres observatoires du ciel, les missions Apollo, les aventures des Iouri Gagarine et des Valentina Terechkova (première femme dans l’espace) de ce monde, les astres de notre voisinage spatial ainsi que les autres, très lointains, qui portent « la promesse du vivant ». Il utilise savamment une prose précise et des projections poétiques. Après tout, ce n’est pas le choix entre deux mots qui compte, mais « l’espace qui les unit ».
Cette fusion de longs poèmes et