Source : Le Devoir
Dans un appartement modeste d’une banlieue française anonyme, une femme gît sur le plancher, poignardée de 10 coups de couteau. C’est son voisin, un jeune homme de 19 ans qui l’aidait régulièrement à faire des courses, qui l’a assassinée alors qu’il tentait de lui dérober sa carte bancaire pour régler une dette. À l’aube d’un nouveau cycle littéraire, Constance Debré délaisse l’autofiction pour offrir une réflexion glaciale et affûtée sur la violence inhérente à la construction de l’altérité, au système de justice et à sa vision insidieuse de la victime. « Je suis coupable oui, mais je suis coupable à votre place. Puisqu’il faut bien que quelqu’un porte la faute, puisqu’il faut bien que quelqu’un porte la peine. » De sa plume télégraphique et intransigeante, l’écrivaine française refuse les codes, s’extrait du lieu, du nom et du genre pour dénoncer le fondement de la société : la dichotomie entre le bien et le mal. Offenses est un cri du coeur, dont les quelques incohérences et raccourcis rhétoriques n’altèrent en rien la force de frappe.
Offenses
★★★
Constance Debré, Flammarion, Paris, 2023, 128 pages
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