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«Oiseaux de passage»: bilan avant liquidation

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Divorcé depuis une dizaine d’années, d’un « fils désastreux » vingt-cinq ans et prof de philosophie dans une école secondaire de , désabusé à la puissance 10, Toni se voit « comme un agonisant sans problème de santé ».

Par conséquent, dans un an, le quinquagénaire a décidé qu’il s’enlèverait la vie. Comme une ultime preuve de son insignifiance, il va noter jusqu’à sa date de péremption ce qui lui arrive et nous raconter ad lib des souvenirs de sa vie. C’est le point de départ d’Oiseaux de passage, le dixième roman de .

Divorcé depuis une dizaine d’années, après seize ans d’un mariage en forme d’« ère glaciaire », son ex-femme ayant décidé d’assumer son homosexualité — un élément narratif qui évite au personnage d’examiner ses propres failles —, notre homme a depuis longtemps renoncé à l’amour.

« La vie ne me plaît pas, écrit-il. Si belle qu’elle soit, selon certains chanteurs ou poètes, elle ne me plaît pas. […] Je trouve que la vie est une invention perverse, mal conçue, et encore plus mal réalisée. »

Comme enseignant, il est revenu de tout. « À quoi bon se triturer la cervelle si on dispose de machines dotées d’une intelligence artificielle ? » Son pronostic est noir. « Ces jeunes finiront par acclamer n’importe quelle forme de tyrannie. » Il crève les illusions de ses élèves : « Il n’y a pas d’âme immortelle. Il n’y a ni ciel ni enfer. Il n’y a ni Dieu ni parole de Dieu. »

Sans surprise, tout ce qui désormais l’intéresse dans l’enseignement est le salaire

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