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«Ouragans tropicaux»: La Havane, aller-retour

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La Havane, printemps 2016. Après cinq décennies blocus américain et d’antagonisme entêté, la capitale cubaine se prépare à la visite « historique » du président états-unien et pour le concert, tout aussi historique, des Rolling Stones.

Au moment où la ville est en ébullition, dans un « qui se débarrasse de ses frustrations en nourrissant l’oubli », un ancien haut fonctionnaire est retrouvé mort dans son appartement avec quelques doigts en moins et le sexe tranché.

Cet homme, , dit l’Abominable, avait pendant des années persécuté, soi-disant au nom de la pureté idéologique, artistes, écrivains et homosexuels, en trouvant chaque fois le moyen de s’enrichir à leurs dépens. Un second meurtre, commis dans des circonstances similaires, va rapidement s’ajouter.

Le dernier roman du , Ouragans tropicaux, est le 10e de la série policière à travers laquelle l’écrivain tisse depuis 1991 une chronique vivante de la société cubaine contemporaine. C’est le plus et peut-être aussi le plus sombre. 

Témoin attentif des changements sociaux qui touchent la plus grosse île des Antilles, Leonardo Padura pose un regard sans concession sur la réalité cubaine. Et l’écrivain n’a jamais hésité à aborder de front dans son oeuvre certains tabous nationaux : les inégalités sociales, la criminalité ou le racisme. 

Son héros de toujours, ancien policier devenu revendeur de livres, autant par amour pour la littérature que par nécessité, féru d’Histoire et « acharné du souvenir », — qui préfère, qu’on se le dise, les Beatles — accepte un travail bien payé de vigile anonyme

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