Au début de l’année 2020, en vidant l’appartement de son père après son décès, Vanessa Springora fera la première d’une série de découvertes troublantes et aura le sentiment de mettre les pieds dans une dimension parallèle. Ce père qui lui avait donné ce nom « pas comme les autres », qui avait toujours été pour elle un « incurable affabulateur », avait volontairement caché un héritage familial nazi. Avec Patronyme, entre Paris et Prague, Vanessa Springora nous livre le récit de son enquête pour apprendre quels secrets au juste se cachaient sous ce patronyme inventé. Des pistes, peut-être, pour expliquer l’égoïsme de cet homme, son indifférence, sa misogynie, ses échecs et sa violence. Aujourd’hui, elle lui reconnaît « quelques circonstances atténuantes ». Un livre qui fascine par moments, mais qui paraît trop long, dilué, et qui ne participe pas — tout comme avant lui Le consentement (Grasset, 2020), malgré l’importance indéniable de son propos — à ce qu’on appelle la littérature.
Patronyme
★★★
Vanessa Springora, Grasset, Paris, 2025, 368 pages
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