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Pleins feux sur la galaxie Wagner

Source : Le Devoir

Souvenez-vous. Le 23 juin, le leader du groupe paramilitaire Wagner, Evgueni Prigojine, se rebelle contre le commandement militaire de Moscou. Ses troupes se dirigent alors tout droit vers la capitale russe. Appelés quelques mois plus tôt en pour soutenir le conflit mené par Vladimir Poutine, la milice et ses principaux dirigeants se retournent contre l’autorité du président russe.

Cette marche vers le Kremlin, alors en état d’alerte, sera toutefois de courte durée. Le chef de guerre Prigojine — ancien criminel reconverti dans la restauration avant de se lancer dans des affaires financières douteuses — amorce en moins de 24 heures une volte-face aussi spectaculaire qu’inattendue. Deux mois jour pour jour après sa mutinerie avortée, le milliardaire de 62 ans devenu paria est victime d’un mystérieux écrasement d’avion, qui emportera également les numéros 2 et 3 de l’organisation.

Mais que reste-t-il aujourd’hui de Wagner, cette société militaire privée ultraviolente très présente en Afrique, mais dont les ambitions en ont fini par porter atteinte au ministre de la Défense, Sergueï Choïgou, jusqu’à faire trembler les piliers du pouvoir de lui-même ?

Si l’on en croit l’enquête fouillée et très bien documentée de Lou Osborn, enquêtrice pour l’ONG britannique Centre for Information Resilience, et Dimitri Zufferey, journaliste recherchiste à la Télévision Suisse, le groupe paramilitaire est un levier d’influence et un instrument diplomatique trop important pour que le Kremlin le laisse tomber. Comme l’indique Vitali Perfilev, ancien de la Légion étrangère et représentant de Wagner en République centrafricaine : « Vous pouvez nous appeler Wagner,

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