Poèmes de Kerouac, Michel Jean et Anaïs Barbeau-Lavalette aux Correspondances d’Eastman

Les oeuvres de Kerouac en musique, une correspondance partagée entre Anaïs Barbeau-Lavalette et Steve Gagnon, et une grande entrevue avec le journaliste et auteur Michel Jean; ce ne sont que quelques-uns des éléments de la programmation offerte par les 22e Correspondances d’Eastman.

Le festival, dont le coeur se déroule au théâtre la Marjolaine, se tiendra du 6 au 8 septembre. Que ce soit en musique, en lecture ou en chant, ils offriront des performances sous le thème des révoltes.

C’est un thème qui est venu tout seul avec l’actualité écologique, en particulier, explique le directeur général et artistique de l’événement, Etienne Beaulieu. La question écologique exige une révolte, la question féministe aussi et la question sociale. Tout cela est lié.

Le festival, c’est un événement littéraire, et la littérature est d’abord et avant tout une affaire de révolte contre le fait que nos vies manquent de sens. Elles ont une dimension symbolique manquante, sinon la littérature et les arts n’existeraient pas.

Exclusivité, nature et Kerouac à l’honneur

Une quarantaine d’artistes sont attendus cette année, dont Tomas Jensen, Jean-Philippe Pleau et Robert Lalonde. Anaïs Barbeau-Lavalette sera sur place avec Steve Gagnon, et ils viendront faire une correspondance « qui va soulever le public ».

Ils ont écrit une correspondance à deux, « Architecture de la joie », explique-t-il. Cela sera publié plus tard, on l’a en exclusivité. Ils vont nous parler de la manière dont les mousses […] le végétal influencent notre vision des choses.

Un autre événement
intéressant, à son avis, est le le spectacle « Cosse tu penses mon ‘tit bonhomme? » de Robert Lalonde, qui explore les poèmes de Jacques Kerouac.

Il a relié la question sociale et la question du français dans l’espace public québécois, souligne-t-il. Ce sont des textes de Jacques Kerouac, le grand écrivain mythique américain dont les textes étaient écrits en canadien français. Robert Lalonde sera avec Kareya et Tomas Jensen pour interpréter ses rouleaux.

En plus des événements présentés au théâtre de la Marjolaine, le festival propose cette année deux parcours littéraires.
Le premier, « Mues », propose une expérience immersive, sonore et poétique en forêt sur le sentier du Portage des mots, avec la danseuse Ariane Boulet et l’autrice et médiatrice culturelle Clémence Dumas-Côté.

Le deuxième parcours, « Herboristerie poétique », se déroule avec Anny Schneider. Elle m’a dit de la mettre sur le bord du fossé, le bord de la route. Pour elle, il y a des plantes partout qui sont intéressantes. Et n’importe quoi qui pousse est bon pour elle, souligne, en riant, Etienne Beaulieu.

La journée du vendredi sera exclusivement consacrée à la littérature de l’Estrie.

Avec les informations d’Eve Bonin