Paru en premier sur (source): journal La Presse
Publié à 11 h 30
Fucked up story, de Nicholas Giguère

Fucked up story
Hurlantes
80 pages
Paru vers la fin du mois de janvier, le plus récent recueil du prolifique Nicholas Giguère est aussi subversif que ses précédents. Collage de fragments narratifs qui fait volontairement dans la digression, Fucked up story est une histoire irrévérencieuse qui refuse de s’écrire, comme un pied de nez de la part d’un punk de la littérature qui se fout des règles de la ponctuation. « VENTE DE GARAGE / mon cœur pour 0,25 $ / le reste proposez / je suis open / et ouvert de partout // au pire / crissez-moi aux vidanges ».
En librairie
Du feu autour de l’œil, de Hyam Yared

L’autrice libanaise Hyam Yared n’offre rien de moins que Beyrouth en poésie avec Du feu autour de l’œil, dans lequel se rencontrent deux projets de recueil. S’intéressant à la fois au désir érotique en phase avec les éléments de la nature et aux régions ravagées par les guerres, cette œuvre surprenante « est un cheminement vers la mémoire de ces villes qui ne savent plus comment évacuer leur douleur ». « Où tu t’abreuves la soif est un leurre / qui t’expose aux nuages et l’exil mon amour / l’exil est intérieur / comme l’enfer. »
En librairie le 5 mars
Pour rien au monde, de Louise Marois

Pour rien au monde
Triptyque
186 pages
Louise Marois est loin d’en être à son premier recueil. L’autrice installée en Estrie a signé près d’une dizaine d’œuvres de poésie depuis le début des années 2000. Dans Pour rien au monde, né d’un séjour parisien solitaire en temps d’effondrement amoureux, elle évoque ses errances dans la ville et dans ses pensées, le tout avec une rare sensibilité. « Je n’ignore pas l’habileté / avec laquelle ta course dévie / du présent de notre amour / je t’imagine rire au loin / alors que je cherche à nous résumer. »
En librairie le 5 mars
Les benché·es, suivi de Copyright de la douleur, de Catherine Levasseur-Terrien

Les benché·es, suivi de Copyright de la douleur
Hurlantes
85 pages
Premier livre de Catherine Levasseur-Terrien, Les benché·es, suivi de Copyright de la douleur traite de misère, de santé mentale, de consommation et de soins dans un franglais parlé percutant et contemporain. Celle qui travaille comme paire aidante offre une poésie crue, sans filtre, qui met en lumière les inégalités persistantes qui caractérisent notre monde. « Le fuse a pété / le sparkle du brain / les fils se touchent / le grand débalancement biochimique ».
En librairie