Paru en premier sur (source): journal La Presse
(Paris) Premiers choix, premiers déçus : le roman de Virginie Despentes, Cher connard, plus gros succès de la rentrée littéraire, ne remportera pas le prix Goncourt, le plus prestigieux des prix littéraires français, étant absent de la première sélection publiée mardi.
Publié à 9h37 Mis à jour à 10h46 ✓ Lien copié Hugues HONORÉ Agence France-Presse
L’autrice de Vernon Subutex, de retour au roman après cinq ans, a bénéficié d’une critique quasi unanime pour cet échange épistolaire sur les dépendances et le mouvement #metoo.
Et les ventes de son nouveau roman ont atteint quelque 65 000 exemplaires, selon les chiffres avancés par son éditeur fin août.
Mais occuper beaucoup d’espace en librairie et dans la presse n’est n’est en rien une garantie face au jury du Goncourt. Emmanuel Carrère, avec Yoga en 2020, s’en était rendu compte : il avait été éliminé au deuxième tour.
Lauréate du prix Renaudot en 2010, pour Apocalypse bébé, Virginie Despentes fut elle-même jurée du Goncourt pendant quatre ans. Elle a démissionné en janvier 2020 pour se consacrer à l’écriture.
Une indication semblait percer dans la critique mitigée de Cher connard par l’un des 12 membres de l’Académie Goncourt, Pierre Assouline, sur son site internet.
Ce journaliste et auteur a fait savoir, en revanche, qu’il avait adoré deux titres de la première sélection, qui apparaissent à ce stade parmi les favoris : La vie clandestine de Monica Sabolo, qui mêle histoire personnelle et enquête sur le groupe d’extrême gauche Action directe, et Le cœur ne cède pas de Grégoire Bouillier, retour en 900 pages sur un fait divers terrible des années 1990, l’agonie volontaire d’une vieille dame solitaire.
Heureuse surprise
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